Sacrée soirée. [PV]

Sacrée soirée with
Eden Di Alejandro
Alexys Esther
Himiko Yun

Il faisait sec, et horriblement chaud. Le temps ici n'est pas le même, l'hiver n'a pas l'air d'avoir d'emprise sur ce lieu étrange, et qui plus est, les ombres n'existaient pas, mais la nuit vous rendait dingue. Il n'y rien qu'un étendue de sable grisé par la lune ronde, et parfois des carcasses d'avions ou autres. Des bruits bizarres vous accompagnent et vous vous retournez sans rien voir, pourtant persuadés d'être suivis.

Moi, je n'avais pas peur, certes. Mais je frissonnais quand même, comme si on me soufflait derrière la nuque. Je n'aimais guère cette sensation d'être emprisonnée du regard d'un autre, impossible de voir qui vous espionne discrètement, ne trouvant rien autour de vous. Et par dessus tout, je déteste entendre ses bruits de pas qui vous suivent, alors qu'il n'y a rien.

Je m'étais vite perdue dans ce putain de désert de merde. Tout s'y ressemble, même les ruines de ces machins volants. Et bien sûr il fallait que ça soit pendant la période de Halloween, ici rien n'est pareil pendant ce laps de temps. Il fait nuit constamment et les monstres sont terrifiants et surtout puissants. Impossibles à battre seul. Malheureusement pour moi, je m'étais enfoncée un peu trop dans ce fichu désert et je m'étais perdue comme une merde. J'avais certainement pas le sens de l'orientation...

Je marchais donc, en recherche d'un truc que je reconnaitrai mais bon j'espérais pas trop me retrouver dans ce bordel. J'espérais rentrer avant qu'il ne soit trop tard et qu'une horde de monstres de Halloween me pourchassent, mais je crois bien que je n'y arriverai pas à temps. J'entendis subitement un bruit, sur mes gardes, lance à la main, je me retournai et scrutai les environs, je vis alors une forme sombre s'approcher de moi. Elle ressemblait à, oui je l'avais déjà vu. Alexys !

{Bwahaha comme promis rose salope èé }

« L’adolescente arrivait tranquillement, un sandwich bien garnit à la main, en trottinant.
Bizarrement, ce n’est pas l’envie de s’amuser qui lui manquait, là elle voulait rire, changer de ce monde, modifier sa vie, changer de destin, simplement. Il y a là une grande étendue de sable presque noirs à cause de la nuit qui se prolongeait beaucoup et qui devenait presque interminable. La chaleur de ce désert descendait petit à petit, voire même disparaissait. Le vent chatouillait gaiment les oreilles de la jeune fille, il faisait danser sa crinière flamboyante, qui étrangement n’était pas coiffée. L’adolescente semblait patraque et pas vraiment à l’aise dans ce grand désert qui nous fait perdre la tête, toute vêtue de blanc presque transparent elle s’avançait. Une petite robe en dentelle, blanche tâchée de petites parcelles ensanglantées, qui sait encore ce qui lui était arrivé. Elle était, comme la plus part du temps, pieds nus, mais marcher sur du sable c’est confortable, mais pas tellement quand on arrive dans un cimetière de carcasses d’avions en tout genre. Je ne serais dire s’ils étaient encore peuplés ou non, la nuit emprisonnait toute vision.

La demoiselle continuait tout droit, marchant sans réelle destination, elle marcherait jusqu’à retourner sur de la vraie terre, l’habituel goudron si salissant et craquant sous les pieds. La sensation était immense, un réel plaisir, surtout quand on marche sur de l’herbe fraichement taillée, humm une sensation de pur bonheur, la paix éternelle. Elle marchait jusqu’à rentrer dans un des gros engins périmés, cassés et brisés en plusieurs morceaux.
Soudain, un rideau infime soulevé par un puissant coup de vent, de sable frais arriva et traversa la fille, comme si elle passait à travers un mur, énorme choque j’vous dis même pas.
Le ciel quant à lui, était recouvert d’une grande couche de bleue très foncé et des milliards de petites bestioles nageaient à l’intérieur et au-delà de ce Dieu merveilleux et immense. Oui ce sont ces petites étoiles, plus petites que la petite graine de rose. Le soleil avait disparu, personne ne sait réellement pourquoi, mais est-ce que quelqu’un s’en inquiète au moins ? Est-ce que quelqu’un ose y prêter la moindre intention ? En tout cas, la nuit avait tout recouverts d’un sombre voile libérant joyeusement les créatures de l’ombre aussi affreuses soit-elles. La lune avait également pris possession d’un bout du monde, Fallen Angel était plongé dans un sinistre paysage où le ciel n’existe plus qu’en un seul et unique exemplaire, le plus foncé soit-il. Tout ceci pouvait démoraliser certaines personnes, évidemment, éventuellement les plus craintives, mais pas Alexys, la nuit, le jour, midi ou quatre heures, ça lui était totalement égal. Rien à foutre du temps qu’il faisait, la seule chose qu’il lui fallait était de la tranquillité, bien sur ce ne sera jamais impossible sinon le monde se meurt peu à peu.

Au fil du temps, des ombres et des bestioles en tout genre sortent de leur cachette les unes après les autres ; au final ça créera une grande armée de méga monstres. Certains d’entre eux sortaient du sable bleuté par la nuit et légèrement éclairé par la lumière de la lune quand elle n’est pas recouverte des nuages, certains quittent leurs tombes, d’autres descendent des cieux et on ne sait encore combien de façon de sortir de sa mort, existent. Enfin sortir de sa mort c’est vite dit, ce ne sont que des zombies ou des bêtes affreuses et difformes sans aucun cœur et sans aucune pitié, des animaux sans aucun regard, sans aucune compassion. Des bêbêtes sans susucre. De toute manière, la jeune fille continuerait son chemin, qu’il y est des choses ou non, ça reste la même ; il fallait se battre pour survivre.

Elle continuait de marcher paisiblement en amenant parfois sa nourriture grasse à sa bouche puis la mâchait, et l’avalait, enfin bref elle se nourrissait quoi. De toute façon il faut bien de ça pour vivre, n’est-ce pas ? Son appétit semblait géant aujourd’hui, enfin cette nuit…
On se croirait dans les pays du nord où il fait six mois de nuit et à l’inverse, six mois de jour. Ce rythme de vie doit être particulièrement crevant je trouve, enfin moi je préfère les bons lieux tempérés. Elle marchait sans prendre le temps de respirer, sautillant gaiment et ne se souciant d’absolument rien, faisant parfois énormément de bruit et s’en tapant royalement de ce que pourrait penser les autres, enfin si les autres sont par ici, ce désert semble sans vie.

Souvenez-vous de cette rencontre avec cette démone spéciale, son regard froid et sa chevelure particulièrement foncée ? Oui vous savez parfaitement de qui je veux parler, la gentille Eden, et bien elle était là, on se demande bien pourquoi, mais elle était là brandissant son espèce de manche à balais tranchant comment qu’on nomme ça…Ah oui, une lance. Huhuw..Elle semblait avoir reconnue Alex’, espérons que la rencontre ou plutôt les retrouvailles se passent pour le mieux. En fin de compte, la blonde la reconnu et crispa son visage, elle croqua sauvagement dans son sandwich, arrachant brutalement les aliments à l’intérieur

et mâcha comme un animal au regard de passion. Le silence était là.

Une période bien morne, l'automne avait pris place intégrante dans ce bas monde. Pour couronner le tout, le ciel ne semblait pas enclin à changer ses couleurs. Il avait perdu ce bleu clair du jour pour garder son manteau de nuit. Certes on pouvait voir plus longtemps et sûrement mieux les étoiles mais bon, passer son temps à surveiller ses arrières devenait lassant et fatiguant. Même si l'on trouvait encore des endroits de calme et de répit, chaque sortie nous mettait en danger. Les monstres étaient devenus tout simplement plus féroces et plus forts. Ce n'était pas une période appréciable.

Ce soir, enfin, en cette période d'obscurité, Himiko et son compagnon se promenaient dans cette étendue désertique. Recherche de sensations? Non, la jeune femme en avait juste un peu marre de rester prostrée dans un coin, elle était plus forte qu'il n'y paraissait et elle le montrerait à ces fichus bestioles. Elle avançait avec Zekiel sur le sable grisâtre, pour la peine elle avait enlever ses chaussures, c'était bien plus agréable de fouler le sol sablonneux plutôt que d'être gênée par des grains isolés se frottant à vos pieds.

La jeune fille à la chevelure pourpre bailla et s'étira. Des gouttelettes vinrent se loger aux coins de ses yeux verdâtres. Et pourtant elle avait fait une sacré sieste juste quelques heures au par-avant. A moins qu'elle n'ait aussi perdu la notion du temps et que cela faisait déjà plusieurs jours qu'elle était éveillée. Il n'était pas rare qu'elle fasse des crises d'insomnie soudaine, comme ça, sans raison apparente. Un bruit retentit dans son dos. D'instinct elle se retourna vers la source du son. Rien. Frustrant, elle se sentait observé et pourtant ... Elle n'était pas folle, de plus sa chimère avait eut la même sensation. Sauf que lui ne s'était pas retourné. Zek' était resté stoïque et fixait l'étendue granuleuse qui s'offrait à lui. Même si on ne voyait pas ses yeux, on pouvait deviner ce qu'il fixait.

Himi' reprit sa marche, les nerfs un peu à vif et regarda droit devant. Là bas, deux formes, deux silhouettes se détachaient dans la nuit noire, entre les carlingues d'avion. Elle plissa les yeux pour mieux en reconnaître la forme exacte. Apparemment, les deux ombres étaient de la taille d'un humain. L'une d'elle brandissait une sorte de bâton et l'autre allez savoir ce qu'il y avait dans ses mains. La femme brune décida d'aller vérifier la nature de ces deux "personnes". Elle s'arrêta à une dizaine de mètres et observa les deux personnes. De cette distance, Himiko put affirmer que les deux individus était d'apparence humaine et sûrement des femmes, au vu de leur chevelure assez longue. L'humaine restait à distance jusqu'à ce qu'on la remarque et qu'on lui adresse la parole.