<<Dis-le moi avec des fleurs>> [Pv]

Dis-le moi avec des fleurs
Saori K. Gekkoo
With Eden Di Alejandro

Dis moi avec des fleurs,
Si tu ne veux plus de moi,
Peu importe le temps ou l'heure,
C'est plus doux que ce parfum d'abandon.

Dormir...elle aurait voulu fermer les paupières, s'évader au loin, mais jamais le sommeil ne daignait abréger sa douleur, elle passait ses nuits à pleurer.Ô banshee, tu ne pouvais crier, ce monde si noir ne t'effrayais plus, car tu étais ce noir.Là, au fond du fond, elle avait pris la décision de sortir.La nuit n'allait pas tarder à tomber, et il fallait que cette nuit se passe comme les autres.Elle jeta un regard sur le lac, paisiblement morbide, et s'étonna de sourire d'un air énigmatique, un souvenir lui revenant, un souvenir d'un passé à jamais révolu.Plus jamais elle ne reverrait son visage.<<C'est ta faute>> entendit-elle résonner dans sa tête, elle s'évapora vers la ville.

Son teint pâle rappellaient une lune plante sur le monde, son oeil gauche s'allumant, semblable au feu d'un terrible incendie.Ses longs cheveux noirs, ce soir-là, donnaient l'impression de s'étendre comme une ombre immense, se trainant lamentablement sur le sol, comme la traine étrange qui descendaient jusqu'au creux de ses genoux.Sur le devant, sa robe était courte, noire et parsemée de tulle, comme l'étrange et mince chapeau en forme d'ossements auquel était accroché un voile ressemblant à celui d'une pauvre veuve.La veuve folle.

Ce soir-là, la chasse fut bonne.Elle avait discuté avec Hiniku et Kimitsu pour répartir les territoires de chasse, et personne n'empiétait sur le sien, plus grand que les autres.Elle s'en donna à coeur joie, laissant la folie prendre possession de son corps, elle apaisa sa faim, puis repéra une proie qui tenta de s'enfuir, ayant aperçu l'étonnant massacre ainsi que le sourire qui déformait le visage de celle qu'on surnommait le corbeau orphelin.Il ne fallut pas une seconde pour que la course poursuite ne s'enclenche, tel un automate qui ne pouvait que semer la mort derrière elle, elle décida que cette cible faisaient partie de ceux qui avaient été assez lâche que pour faire du mal à son aimé.

Cette personne parvint à la perdre, lui faisant emprunter des ruelles étroites, sauter des barrières, sortir de la ville, traverser la forêt, et enfin, atteindre les champs.Elle avait dû tomber sur un mi-félin, vu sa facilité à fuir, son agilité et ses yeux perçants, si bien qu'une fois ayant atteint un champs de céréale, le seul qui n'avait pas encore été coupé, celui-ci dû se transformer car elle perdit entièrement sa trace.Les chats marchaient trop souplement pour qu'elle puisse sentir sa position grâce au sol.La chasse s'arrêta ici, la frustrant à un point...

La nuit sur le champs lui donnait un air attirant aux yeux de la démone, d'un pas léger, elle s'était enfoncée plus profondément, aimant la sensation des céréales qui fouettaient doucement ses jambes nues et élancées.Elle tourna sur elle-même, d'un air enfantin, avant de se laisser tomber sur le dos.Elle regardait le ciel se colorer d'un merveilleux rouge/orangé.Ses yeux noirs pétillaient, alors que le blé étaient étreints par des fleurs noires à épines, des roses.Le panorama était parfait, ce n'était pas un rêve, c'était éveillé.Elle crut l'avoir près de lui, tenant sa main, ensemble, et parvint étrangement à trouver le sommeil pour la première fois depuis qu'il l'avait abandonnée...à cause des humains.

Je m'incruste : )

Je dormais. Depuis combien de temps ? J'en sais rien. Tout ce que je sais, c'était que j'étais venue dans ce champs avec l'idée de me promener, enfin je crois, j'en sais rien. D'ailleurs il faisait encore jour quand je suis arrivée. Puis finalement les fleurs trop odorantes m'ont donnée mal à la tête. Je me suis étendue dans l'herbe haute et lentement Morphée est venue m'enlever. Mes yeux s'étaient fermés, et tout était devenu noir, sombre, et froid.

"Elle courait dans la nuit, sans jamais s'arrêter. Depuis des années elle n'avait pas cesser de courir. Sa vie était une course poursuite. Le monde la traquait et elle traquait le monde. Elle ne savait pas où elle mais ses pieds eux savaient où l'emmener. Alors elle courait. Les bruits de la nuit chantaient autours d'elle, mais elle n'était pas effrayé, les ombres dansaient, les chouettes hululaient. Le vent jouait de sa mélodie dans les feuillages, tandis que la terre craquait sous ses pieds lourds.

Elle repensait à lui, son visage baignait dans les larmes que ses yeux laissaient couler. Il était parti sans jamais lui dire au revoir. Elle ne l'avait jamais revu. Elle ne lui avait jamais dit adieu. Pourtant là il était là, devant ses yeux, et elle pouvait le toucher. Ses cheveux blond paille luisaient au soleil, son sourire était étincelant et toujours ce même regard mystérieux. Sa voix suave se fit entendre

- Je suis et serais toujours là Eden, tu dois y croire. Ne m'oublie pas...

Et il s'éloignait, elle voyait sa silhouette s'effacer, tel un souvenir comme gomme. Alors elle hurlait, sans jamais s'arrêter. Elle courait derrière lui, essayant de le retenir. Elle ne voulait pas le perdre encore une fois. Pas cette fois. Elle priait, elle espérait, mais en vain. Ce ne fut bientôt plus que ténèbres. La même voix suave se refit entendre :

- Je t'aime."

Je me réveillai en sursaut. Effrayée, attristée. Je pleurais encore. Mon rêve avait été prenant. J'avais eu l'impression, qu'il n'avait duré que quelques minutes, et pourtant la nuit était tombée et plus aucun bruit se faisait entendre dans le champs. Je repensais à celui que j'avais vu. Cloud... Pourquoi avais-je donc rêvé de lui ? Et que signifiais ces deux rêves totalement différents et pourtant consécutifs ?
La tête entre les mains, je ne comprenais plus rien. J'avais à présent froid d'avoir dormi, mon brasier intérieur s'étant refroidi. A vrai dire, les vêtements que je portais n'aidaient pas la chose, un short noir, un tee-shirt blanc, et des bretelles. J'avais mes gants rouges aussi, mais j'avais oublié les manches noires. Bref, j'allais me relever quand un boum se fit entendre juste à côté de moi. Une fille venait de s'étendre, sans m'apercevoir apparemment. Je la regardai fixement, sans faire de bruit.

Lorsque le sommeil l'emporta, les roses restèrent dressées vers le ciel, le vent qui soufflait ne les touchait pas, et la rosée de cette matinée ne les alourdissaient pas : elles aussi s'étaient figées, tout comme la demoiselle aux yeux d'orage.Dans un espace temps hors du commun, extraordinairement poétique, fantastique mais aussi terriblement triste.Récentes, elles étaient pourtant d'un beau noir éclatant, mais fâné, des fleurs trouées légèrement cuivrées qui pourtant étaient immuable, comme si elles rappellaient une histoire à qui voulait l'entendre, mais qui en aucun cas ne la racontait aux curieux.

Le repos fut de quelques minutes, mais sa qualité exceptionnelle ne le lui fit pas regretter.Elle se leva de ces rêves dont on est pas encore conscient de l'inexistence, ceux qui donnent l'impression de continuer au réveil, et ses yeux si noirs devinrent d'un magnifique bleu clair, un bleu d'eau pure, un bleu dans lequel le soleil levant scintillait d'une façon tout ce qu'il y avait de plus mythique, à peine aveuglée, elle se redressa un peu, effleurant une fleur du bout des doigts, et après qu'elle ait retrouvé sa vitalité, elle se leva, respirant à plein poumon l'odeur de la fleur, tandis que les autres partirent en fumée noir, enfin, pas tout à fait, plutôt comme une ombre volatile qui rejoint le sol.

Enfin, elle finit par reprendre totalement conscience qu'elle ne dormait plus, et sentant un regard posé sur elle, elle chercha une pression quelconque sur la terre, sentant cela comme si elle était reliée aux arbres, puisqu'elle se sentait si calme dans cet élément.Le poids qu'elle repéra n'était pas si loin, elle n'eût qu'à tourner la tête pour croiser le regard d'une autre jeune fille.Malgré la luminosité naissante qui ne permettait pas une excellente vision, elle remarqua les traces d'un amour, car il était bien connu que seule cela pouvait faire pleurer quelqu'un d'inhabituel, ici, à Fallen Angel.

Elle sentit bien que la discussion allait s'engager d'une manière étrange.De toute façon, c'est bien connu : Jamais Saori ne fut douée pour une quelconque discussion, à part pour des excuses, et encore, Chiaki.

- Vous m'avez l'air bien chamboulée, auriez-vous fait un cauchemar ?

De ses yeux d'eau, elle sondait l'attitude de la demoiselle tremblotant devant elle : Dans le cas où elle était hostile, il aurait fallu fuir en un instant et cela nécessitait la plus grande attention du monde, même s'il fallait avouer qu'elle ne risquait pas grand chose.

- Si vous voulez, j'ai une veste avec moi.

Un vêtement apparu lorsqu'elle s'était écroulée dans le blé de tout son poids afin d'amortir sa chute, mais qu'est-ce qu'elle pouvait bien en savoir ? Elle était sûrement à peine visible vu l'épaisseur du champs

[Je te répond dans la semaine qui arrive, excuse moi pour le retard, j'étais malade >< ]